Référentiel métier kinésiologue
Genèse du Référentiel métier de Kinésiologie
Le Référentiel métier de la Kinésiologie a été co-rédigé par des kinésiologues professionnels, des directeurs et directrices d’écoles, des formateurs et des formatrices, tous adhérents de l’une des 4 grandes organisations représentatives de la kinésiologie, et réunies en Intersyndicale de Kinésiologie (IDK).
L’IDK s’est fixée comme objectif de promouvoir une kinésiologie de qualité, à travers des professionnels solidement formés.
Pour cela, il est devenu indispensable de commencer à poser les critères définissant à la fois ce qu’est une pratique éthique, et également ce qu’est une formation sérieuse, en cohérence avec l’évolution du secteur bien-être.
Ce document est un premier pas vers une reconnaissance de notre métier.
Il a été largement distribué, et a été accueilli positivement – entre autres, – par le secteur santé, qui porte un regard attentif sur nos pratiques et leur évolution.
L’objectif de faire monter en compétences l’ensemble de la profession est bien évidemment reçu favorablement par nos interlocuteurs. Cela nous crédibilise.
Toutes les formations agréées par l’IDK respectent le Référentiel métier.
Introduction à la kinésiologie
La kinésiologie est une approche holistique qui prend en charge l’individu dans sa globalité et sa singularité en proposant un accompagnement personnalisé.
Elle se distingue des autres professions notamment par la pratique du test musculaire. Il donne accès aux informations stockées dans la mémoire cellulaire, comme enregistrement de notre vécu, pour libérer les stress sur les plans émotionnels, physiques ou énergétiques.
Le kinésiologue peut intervenir, selon ses formations et compétences avec tout public, humains ou animaliers, à tous les stades de la vie.
La kinésiologie est une approche complémentaire qui ne se substitue pas à un suivi médical. Certaines situations peuvent nécessiter des précautions particulières : ainsi, nous ne proposons pas systématiquement nos services à tous. Une évaluation préalable permet de déterminer si l’accompagnement est adapté à la personne et sa situation du moment.
La kinésiologie vise à optimiser le mieux-être global, activer les ressources personnelles du client pour qu’il retrouve son homéostasie, son autonomie et sa capacité de choix. Elle ne prétend pas guérir les maladies mais vient en complément d’autres approches médicales, paramédicales et du bien-être.
Le kinésiologue ne pose pas de diagnostic et ne délivre pas d’ordonnance.
Les limites de compétence du kinésiologue
Le kinésiologue pratique son métier en présentiel, le client habillé, afin de garantir un confort optimal et le respect de la confidentialité durant la séance. Il intervient sur les plans émotionnels, structurels et énergétiques. Le client est informé, volontaire et consentant pour entamer son processus d’évolution. Toute séance de kinésiologie est précédée d’une information claire sur la nature de l’accompagnement proposé. Le praticien veille à ce que la personne comprenne les objectifs, les limites de la pratique, ainsi que les modalités de déroulement. Aucun accompagnement n’est engagé sans l’obtention d’un consentement libre, clair et volontaire.
Le kinésiologue sait reconnaître les limites de ses compétences et réfère, en cas de besoin, aux professionnels de santé compétents. Il n’intervient pas dans le champ médical, il ne pose pas de diagnostic, ne prescrit aucun traitement et ne s’oppose jamais à une prise en charge médicale en cours. Il agit en complément de la médecine conventionnelle, sans s’y substituer.
En tant que professionnel du bien-être, il peut également encourager toute personne exprimant le souhait d’interrompre un suivi médical à poursuivre celui-ci ou en discuter avec un professionnel de santé qualifié.
La pratique du métier de kinésiologue
L’exercice du métier de kinésiologue repose sur une posture professionnelle rigoureuse, éthique et respectueuse des personnes accompagnées. Au-delà des techniques utilisées, le kinésiologue s’engage à exercer dans le cadre de ses compétences, respecter les limites de son champ d’intervention et garantir un accompagnement de qualité, centré sur le bien-être global de la personne.
Le kinésiologue peut entrer en interaction avec toutes les professions du domaine médical, paramédical et du bien-être. Ensemble, ils forment un réseau de professionnels de confiance et redirigent les clients vers l’un d’eux lorsque les limites de leurs compétences sont atteintes.
Dans la pratique, il peut aussi orienter un consultant vers un autre kinésiologue présentant une spécialité (apprentissages, sportifs, etc.).
Le test musculaire kinésiologique
Le test musculaire, spécifique à la kinésiologie, consiste à choisir un muscle à tester, le positionner en contraction puis exercer une pression légère mais ferme pour l’actionner dans le sens de l’extension, tout en demandant à la personne de maintenir son muscle dans la position de départ. La réponse obtenue est binaire (muscle verrouillé ou déverrouillé).
Le test musculaire ne permet en aucun cas de poser un diagnostic médical, révéler ou affirmer un événement du passé, prédire le futur, être utilisé à des fins commerciales, savoir si une personne dit la vérité, imposer des choix. Son utilisation nécessite une formation théorique et pratique complète et sérieuse.
Compléments alimentaires en kinésiologie
Les compléments alimentaires sont des produits concentrés en nutriments ou en substances actives (micronutriments, plantes, huiles essentielles, élixirs floraux, etc.), destinés à soutenir le bien-être en complément de l’alimentation. Leur conseil nécessite une formation spécifique et reconnue.
Le kinésiologue qui utilise ou conseille des compléments alimentaires doit avoir une formation appropriée et une couverture responsabilité civile professionnelle pour cette activité.
Déroulé d’une séance de kinésiologie
La séance se déroule en présentiel, dans un espace professionnel dédié, avec le consultant habillé. Elle suit trois phases :
1. Investigation : trouver, via le test musculaire, la résonance émotionnelle et sensitive en lien avec la demande ;
2. Équilibration : libérer les blocages concernés ;
3. Exercices d’assimilation/ancrage : réaliser des gestes d’auto-équilibrage à reproduire chez soi.
Le kinésiologue installe une relation de confiance, explicite le déroulement et montre ce qu’est le test musculaire, qui est doux, empathique et non-intrusif. Il veille toujours à la bonne autorisation du consultant quant au contact physique (toucher).
Cas particuliers : pour enfants, personnes ne pouvant effectuer le test musculaire, ou animaux, une technique par transfert est utilisée.
Éthique et déontologie du métier de kinésiologue
Le kinésiologue n’établit ni diagnostic, ni prescription médicale, n’interrompt jamais un traitement et rappelle de consulter en priorité le médecin. Il respecte le secret professionnel, reçoit les mineurs avec l’accord du représentant légal, poursuit une formation continue (minimum 35h tous les deux ans), s’engage à la non-discrimination, au respect du RGPD et à la transparence des tarifs.
Il laisse le consultant libre de poursuivre ou d’interrompre le travail, oriente vers un autre professionnel si besoin. Il entretient des rapports courtois et respecte le secret professionnel.
Déroulement de la formation pour devenir kinésiologue
La formation requiert 800h, dont 600h en face-à-face pédagogique et 200h de travail personnel, sur 18 mois minimum. L’admission comporte des conditions (majeur, avoir une séance préalable, entretien, convention de formation, fiche sanitaire). L’évaluation se fait par QCM, mises en situation, mémoire et examens pratiques supervisés.
Un passeport formation est délivré durant le parcours. La formation est réalisée en présentiel ; les modules pratiques exigent la présence physique.
Le kinésiologue formé doit :
- maîtriser le test musculaire de précision
- conduire un entretien dans le cadre de la déontologie
- établir des objectifs adaptés
- proposer des exercices d’autonomisation
- posséder des bases solides en anatomie, physiologie etc.
Champs lexical de la kinésiologie
- KINÉSIOLOGIE: Outil pour identifier les origines du déséquilibre et agir sur la cause du problème pour générer un mieux-être durable.
- TEST MUSCULAIRE: Investigation, vérification, ancrage par système binaire (verrouillage/déverrouillage).
- ANCRAGE: Fixation profonde dans le corps du bénéfice d’une correction par le test musculaire.
- STRESS POSTURAL: Posture stressante du corps dans son ensemble.
- SUPERVISION: Observation de la pratique et du positionnement du kinésiologue.
Conclusion
Ce référentiel encadre la pratique de la kinésiologie dans un cadre rigoureux, éthique et cohérent, précisant les compétences attendues, les limites, et les engagements de la profession. Il s’agit d’un document évolutif guidant l’amélioration continue et la reconnaissance du métier au service d’un accompagnement de qualité, éthique et responsable.
